« Certains membres de la famille royale étaient enterrés dans ces excavations. Mais, le plus souvent, des prêtres s’y enterraient eux-mêmes, croyant qu’ils iraient directement au paradis ». Selon toujours le prêtre, il se dit que toutes les prières faites à Lalibela seront exaucées.
L’intérieur des églises est, généralement, bien décoré. Les tableaux relatent l’histoire de l’enfant Jésus, le combat entre le bien et le mal, bref, l’histoire orthodoxe de l’Ethiopie. « La Bible telle que vous le connaissez est différente de la Bible éthiopienne. Elle prend en compte l’histoire des saints éthiopiens comme Lalibela », fait remarquer notre guide.
L’église Bete Mariam, la deuxième visitée est nettement plus petite que l’église Bete Medhane Alem. D’après notre guide, elle est la deuxième église construite sous les ordres de Saint Lalibela. Elle est dédiée à la sainte vierge Marie, mère de Jésus. On y trouve l’étoile de David, une croix de Malte, une galerie, des escaliers et sept ouvertures. A l’intérieur, le prêtre Madlus Damus veille devant un pilier jalousement tapissé de pagnes blancs tissés. C’est un pilier sur lequel sont gravés les dix commandements et les personnes non autorisées n’ont pas le droit de le dévoiler ». Il se dit à Lalibela qu’une personne étrangère qui s’était entêtée pour l’ouvrir avait trouvé la mort, une fois retournée chez lui.
Les églises jumelles de Bete Golegotha et Dabra Sina sont de véritables merveilles. Après celles de Bete Medhane Alem et Bete Mariam, le Saint empereur Lalibela les a fait tailler. Elles sont construites à l’identique et reliées, entre elles, par une porte. On y retrouve la Bible en Amharic et en Gue’ez, la vraie tombe de Lalibela située à sept mètres sous terre, quelques peintures retraçant l’histoire de l’orthodoxie éthiopienne, etc. Sur les façades des églises jumelles de Lalibela, il y a surtout des représentations des douze apôtres creusées dans la roche.
Dans les plis du relief émerge un ensemble de onze églises monumentales aujourd’hui classées au Patrimoine mondial de l’Humanité . D’une grande diversité architecturale et entièrement creusées dans la roche volcanique ces églises sont un des trésors de notre civilization. De part et d’autre du fleuve traditionnel “Yordanos” , les eglises sont reunies en deux groupes distincts du Nord et du Sud. Ce sont des lieux de culte aux styles differents, et sont reliées par un mysterieux réseau de tranchées et de tunnels.
L’extraordinaire ville sainte de Lalibela, haut-lieu du christianisme éthiopien, se trouve dans la région du Welo . Située à 642 km de la capitale, à 2630 m d’altitude et nomée auparavant Roha , elle emprunte sa nouvelle appellation au Staint Lalibela . À Lalibela, pas mal de noms reprennent des noms de lieux de l’antique Jérusalem ou d’épisodes bibliques célèbres tels par exemple, le Sinaï , le Jourdain et le tombeau d’Adan.
Dans les églises de Lalibela , avec leurs décorations et leurs prêtres tout de noir vêtus , vous revivez en tout cas toute l’Abyssinie moyenâgeuse.
L’église Bete Amanuel impressionne par sa roche finement travaillée, Bete Michael est la voisine de Bete Golgotha citée ci-dessus et où repose le roi Lalibela. À l’écart,du Village se trouve la fameuse Bete Ghiorghis, indéniablement la plus majestieuse des églises du site, le chef-d’œuvre axoumite dont le toit presente trois croix concentriques à bras égaux. C’est une église cruciforme d’une dizaine de mètres de haut, qui est aussi entirèment excavée et sculptée dans le roc.