Le territoire des Mursi
Devenu l’attraction principale des ethnies du Sud par la médiatisation dont il fait l’objet, ce peuple d’environ 7000 âmes se repartit sur un territoire compris entre les collines Mursi et le fleuve Omo et, au nord, jusqu’aux plaines Tama classées réserve naturelle. De tradition nomade, les mursi, souvent confrontés à la disette, cultivent quelques arpents de terre sur les berges limoneuses de l’omo et completent leur alimentation par les fruits de la chasse (souvent considérée ici comme du braconnage)
Les femmes, cheveux ras, portent de larges impressionnants labrets de terre cuite insères dans leur lèvre, effectué à l’aide d’une pointe rougie au feu, s’accompagne de l’ablation des incisives inferieures. Le percement de la lèvre, effectué à l’aide d’une pointe rougie au feu, s’accompagner de l’ablation des incisives inferieures. Enduite de beurre pour hâter la cicatrisation et assurer l’élasticité des chairs, la lèvre va recevoir des labrets de plus en plus importants jusqu’aux plus imposants pouvant atteindre 18 cm de diamètre.
De leur coté, les hommes, parmi lesquels se trouvent les derniers guerriers nus d’Afrique, arborent des scarifications, preuves de leur courage et de leur vaillance au combat, et des peintures corporelles aux motifs purement esthétiques. Connus pour leur instinct guerrier, les Mursi sont en conflit larvé avec leurs proches voisins, et seuls les Surma, dont une légende rapporte leurs origines communes, sont considérés comme les cousins
L’ethnie des Mursi, plus particulièrement les femmes du peuple mursi, n’a cessé de susciter l’étonnement et l’émerveillement des voyageurs. Certaines d’entre elles, les ô combien célèbres “femmes à plateau”, portent des ornements labiaux- un plateau d’argile qui peut avoir la taille d’une petite assiette- placés dans la lèvre inférieure. C’est au cours de l’adolescence, lors d’un rituel initiatique, que la lèvre inférieure des jeunes femmes est percée.
Les hommes guerriers du peuple Mursi , très elancés , couvrent rarement leur soyeuse et imberbe peau noir ébène qui porte les cicatrices des combats qu’ils livrent. Afin de développer l’agressivité, de façonner l’agilité et l’endurance et de rehausser la masculinité des futurs guerriers, les Mursi mettent en scène des combats au bâton appelés les ceremonies de Donga. Les participants se dessinent sur le corps, à la peinture blanche, des motifs symboliques qui leur assurent la protection de forces surnaturelles.Munis de leur bâton, ils doivent tenter de dominer et de neutralizer leur adversaire.Les vainqueurs sont adulés par leurs compagnes.
Il existe quatres types de mariage des tribus Mursi:- “Tokoto gama” qui est un mariage arrangé, “gama” qui est un mariage consensuel, “pisiyer” qui est un mariage par enlèvement et “sermay”, un mariage par heritage.